Togo : La contribution du gouvernement  à une Gestion Durable des Terres

Le gouvernement Togolais compte entreprendre des démarches pour assister les communautés rurales des Savanes et de la Kara, deux régions septentrionales du Togo. Pour ce faire, il a mis en place le projet de gestion durable des terres et des écosystèmes des zones semi-arides dans les régions de la Kara et des Savanes. Au travers de ce projet, un document faisant cas de la situation de dégradation des terres au Togo a été élaboré.

Selon les données compilées dans ce document, sur la période 2000-2010, 234 900 ha de terres ont été dégradées. Soit 4,14% du territoire national.

Les zones les plus dégradées se retrouvent dans les régions des Savanes (5,8%), Maritime (2,6%) et de la Kara (2.3%). Le document sur l’état des terres  soumis au Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) a  approuvé un financement, lors d’une session de son conseil d’administration, tenu le 07 juin 2022.

Togo : le phénomène de la dégradation touche 4,14% des terres chaque année

Ce jeudi à Lomé, la  phase de mise en œuvre du projet a fait l’objet  de lancement. A en croire les explications du  ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, Katari Foli-Bazi, l’approbation de ce nouveau projet pour le Togo est une consécration et une reconnaissance de des différents efforts  des acteurs, depuis la définition en 2017 des cibles de neutralité en matière de dégradation des terres jusqu’à ce jour.

 « Comme je l’ai toujours dit, la dégradation des terres ne concerne pas que la région de la Kara et celle des Savanes, mais au vu des ressources financières disponibles, il a fallu démarrer avec les zones où la situation est plus alarmante, le temps de continuer la recherche des ressources additionnelles pour y faire face au niveau des autres régions de notre pays. », a-t-il lancé.

Avant de préciser « Les causes de la dégradation des terres sont surtout d’ordre anthropique, parmi lesquelles les mauvaises pratiques agricoles, la déforestation, l’exploitation minière. Au regard de cette situation, il s’agit dès lors de préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et ses ressources connexes en évitant que possible la dégradation de nouvelles terres, et aussi en mettant en place des mesures pertinentes pour restaurer les terres déjà dégradées. »

Pour Ibrahim Thiaw, la réhabilitation des terres dégradées et la désertification doivent s’inclure dans les discussions climatiques internationales

Il faut noter que le  projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du nord du Togo, cofinancé en espèces par le Fonds de  FEM pour 5 448 173 dollars US, le PNUD pour 3 000 000 dollars US et le gouvernement du Togo pour un montant de 200 000 dollars US, répond à un double défi de faire face à la dégradation des terres et de la biodiversité mais aussi de contribuer substantiellement de la pauvreté dans la régions de la Savane et de la Kara.

Sa durée de mise en œuvre est de 5 ans et travaillera sur 04 composantes notamment : le renforcement des capacités et du cadre politique favorables à la Neutralité en matière de Dégradation des Terres et à la biodiversité ; la gestion durable des terres et conservation de la biodiversité ; l’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance ; la gestion des connaissances et suivi-évaluation, sensible au genre.

Le projet ambitionne à terme de restaurer 59 000 ha de terres dégradées, vulgariser les bonnes pratiques de gestion sur au moins 37 000 ha, développer les techniques améliorées de gestion durable sur 429 000 ha d’aires protégées. Il permettra aussi la réduction d’émission de 13 216 197 de tonnes de carbone et touchera plus de 128 000 bénéficiaires directes dont 60% de femmes.

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