Le Togo accueille cette semaine la 7e session du Comité Régional de Pilotage du Projet WACA ResIP. Ce comité dont les travaux s’ouvrent ce mercredi 24 novembre à Lomé, est l’organe d’impulsion et d’orientation du projet.
Cette session du comité Régional de Pilotage de ce Projet a été initiée conjointement avec les autorités togolaises et la Banque Mondiale pour apporter aux populations des éléments d’appréciation sur l’évolution du projet et surtout lever toutes inquiétudes sur son bon aboutissement.
La problématique de l’érosion côtière, de la pollution et de l’inondation a toujours été une préoccupation plusieurs Etats et institutions internationales. L’UEMOA n’est pas du reste. Déjà en juin 1997, les ministres en charge de l’environnement instruisaient la Commission de l’UEMOA afin qu’une attention particulière soit accordée de la dégradation côtière dans l’agenda d’intervention au niveau communautaire.
Face à la persistance de l’érosion côtière, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement a instruit la Commission de l’UEMOA à mettre en œuvre le Programme de Lutte Contre l’Erosion Côtière (PRLEC).
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De l’urgence du projet ‘West Africa Coastal Areas Management Program’ pour la gestion des zones côtières
De l’instruction des ministres en charge de l’environnement, naquit le Programme Régional de Lutte contre l’Erosion Côtière (PRLEC) qui a permis de transformer le défi de la dégradation côtière en un vecteur d’intégration régionale à travers la réalisation d’un schéma directeur du littoral ouest-africain (de la Mauritanie au Bénin), de lancer la mission d’observation du littoral ouest-africain, précurseur de l’observatoire régional, et de soutenir la réalisation de quelques ouvrages de protection côtière notamment au Bénin, au Togo et au Sénégal.
Le Programme PRLEC est estimé à environ 100 milliards et a été financé par ressource propre par la Commission de l’UEMOA pour plus de 10 milliards. L’acuité du phénomène de l’érosion côtière doublée à celle de l’Inondation et de la Pollution, a conduit les pays de la Région à solliciter la mise en place d’un programme de gestion de littoral Ouest Africain sous l’égide de la Banque Mondiale.
Ce programme a été conçu et dénommé West Africa Coastal Areas Management Program (programme de gestion des zones côtières en Afrique de l’Ouest). Ce programme se repose sur deux (02) piliers : le premier est la plateforme et second le Projet d’investissement (ResIP). Il couvre six (6) pays notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Sénégal, Sao-Tomé et Principé et le Togo.
Objectifs et Résultats du Projet WACA ResIP
L’objectif du Projet WACA ResIP est de renforcer la résilience des communautés et zones ciblées du littoral Ouest africain. Pour la mise en œuvre du projet, des partenaires ont été identifiés. Il s’agit donc de l’UEMOA, du Secrétariat de la Convention d’Abidjan et du Centre de Suivi Ecologique de Dakar.
La Commission de l’UEMOA est responsable de la composante relative à l’intégration Régionale dans son ensemble et plus particulièrement, des activités liées au développement et à la Coordination de l’accès à de nouveaux instruments de financement.
Quant au Secrétariat de la Convention d’Abidjan (ABC), il est chargé d’assister les six pays participants dans les questions techniques liées à la ratification et à la mise en œuvre des protocoles côtiers et marins régionaux et internationaux.
Le Centre de Suivi Écologique de Dakar (CSE) est pour sa part, responsable des questions techniques en matière d’observation côtière et d’appui aux pays dans l’établissement et l’opérationnalisation des systèmes d’observation côtière.
Les principaux résultats obtenus dans la mise en œuvre du projet sont, entre autres la réalisation du bilan 2020 des littoraux ; la réalisation de l’étude de faisabilité pour la mise en place de l’observatoire régionale du littoral ouest-africain ; la contribution à l’organisation de la conférence des parties de la Convention d’Abidjan et à l’adoption des protocoles additionnels ; le choix des sites et la conduite des études préalables à la réalisation des infrastructures pour atténuer le phénomène ; la mise en place du Conseil Scientifique Régional pour accompagner par des avis scientifique et techniques le choix et la réalisation des investissements ; la mise en œuvre séquentielle des Plans d’Action de Réinstallation pour faciliter la réalisation des infrastructures prévues ainsi que la réalisation de certaines infrastructures.
En perspectives, les différentes parties prenantes du projet, s’activent au démarrage et à l’achèvement des infrastructures prévues pour atténuer le phénomène de la dégradation côtière sur les sites retenus mais également pour la mise à l’échelle du projet avec son élargissement à d’autres pays côtiers de la région.
Notons que trois (3) autres pays à savoir la Gambie, le Ghana et la Guinée-Bissau sont dans le pipeline pour rejoindre incessamment le projet. Par ailleurs, à moyen et à long terme, le projet envisage de couvrir tous les dix-sept (17) pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest et du Centre tout en renforçant les actions dans les pays déjà couverts.
Il est important de rappeler que le programme WACA a été développé en partenariat avec les populations d’Afrique de l’Ouest qui vivent sur la côte et en dépendent pour leurs moyens de subsistance, leur nutrition, leur sécurité alimentaire et leur prospérité. Le programme appuie les efforts déployés par les pays pour améliorer la gestion de leurs ressources côtières communes et réduire les risques naturels et anthropiques auxquels sont exposés les communautés côtières.
La rédaction