Depuis 2000, le Togo, tout comme plusieurs autres pays, fait face à des aléas climatiques récurrents. Il s’agit notamment des inondations, des fortes chaleurs, la mauvaise répartition des pluies, les sécheresses, les élévations du niveau de la mer et l’érosion côtière.
Dans ce contexte, l’ambition du pays est de mobiliser davantage de ressources auprès des pays développés en vue d’atténuer les effets de ces changements climatiques et s’y adapter. Un objectif clair et sensé que le pays a réaffirmé après une semaine de négociations à Glasgow.
En effet, le financement des mesures pour faire face aux changements climatiques est une préoccupation majeure pour l’Afrique dans sa quête de développement durable et sa transition vers une économie verte. Et le Togo en tant que pays en développement n’est pas épargné. « Le Togo étant un pays vulnérable et victime des changements climatiques, il a besoin d’une allocation de ressources financières pour l’adaptation. Nous voulons que les partenaires augmentent les ressources financières pour les actions d’adaptation. Nous avons demandé également des ressources financières pour la révision des CDN. », a confié à Vert-Togo depuis Glasgow, Mme Mery Yaou, Chef division lutte contre les changements climatiques à la direction de l’environnement.
A la COP26 : Le Togo décide de revoir ses contributions déterminées au niveau national (CDN)
Et de poursuivre « Nous avons augmenté l’ambition pour l’inconditionnel. De 11,14 %, il a été ramené à 20,51%. Quant au conditionnel, si on a les ressources on peut faire encore un effort de mise en œuvre de réduction de 30% qui comprend l’adaptation et l’atténuation. »
Selon Mme Mery, même si les possibilités des projets liés au climat sont nombreuses, il n’est pas simple d’y arriver sans financement. « La question des énergies renouvelables aussi se limite aux financements ainsi que la transition vers les énergies vertes. Nous voulons les transferts de technologie propre et le renforcement des capacités des acteurs pour mettre en œuvre les mesures d’adaptation. », a-t-elle conclu.
Il faut noter que les pays les plus vulnérables ambitionnent d’obtenir des pays riches un engagement de financement climatique de 750 milliards $ par an, à l’horizon 2025. Cette nouvelle ambition de financement fait suite à l’engagement pris par les pays riches en 2009 à mobiliser 100 milliards $ par an, pour les pays vulnérables à partir de 2020. Il était également prévu que ce montant soit revu à la hausse par les parties.
Hector Nammangue